Au quotidien, elle peut se manifester de différentes manières telle que les tendinites, arthrite, bursite, aponévrosite, cystite, gastrite, hépatite, otite, bronchite, … Pour lutter, nous avons les anti-inflammatoires classiques aux effets secondaires multiples et que nous utilisons dans un mode curatif (lorsque l’inflammation est là).
La liste d’effets secondaires des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est longue comme le bras… que ce soit digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, des hémorragies digestives voir des ulcères gastro-duodénals, …), allergiques (démangeaisons, éruptions cutanées, asthme, …), neurologiques (vertiges, migraines, acouphènes) et d’autres comme de l’hypertension, des œdèmes, ….
L’inflammation, c’est quoi ?
Elle peut faire suite à une agression venant de notre mode de fonctionnement psychologique comme le stress ou physique comme les chocs ou les coupures.
Cette inflammation peut aussi survenir lorsque des agents agressent notre organisme comme les bactéries, les virus, les champignons, les levures et certains aliments qui nous sont toxiques en produisant des toxines. Ces toxines sont des substances néfastes pour l’organisme vivant et peuvent aussi être fabriquées par un organisme vivant, les bactéries par exemple.
Ces toxines se logent partout dans notre corps (le sang, la lymphe, le sérum extra et intra cellulaire) et prennent différentes formes comme le sucre et le cholestérol en excès, l’acide lactique issue de notre activité musculaire, l’acide urique issue de la digestion des protéines, les métaux lourds, …
Comment le corps réagit contre l’inflammation?
On ne peut pas supprimer complètement les toxines de l’organisme mais il faut maintenir un équilibre des concentrations des différents éléments afin que le terrain, c’est-à-dire la qualité de tous les espaces liquidiens du corps, soit maintenu et que l’on conserve sa santé et sa vitalité.
Lorsque le milieu liquidien est trop chargé en toxines, le corps tente de s’en débarrasser par le biais d’organes d’élimination en déclenchant un mécanisme qui entraine une réaction inflammatoire. Ces organes sont appelés « organes émonctoires » : LE FOIE, L’INTESTIN, LE REIN, LE POUMON, LA PEAU
La bronchite est une inflammation des bronches déclenchée par l’élimination des toxines par le poumon. Une crise d’urticaire est une inflammation de la peau déclenchée par l’élimination des toxines par la peau.
Cette élimination est un pas vers la guérison et peut être Légère (migraine, difficulté digestive, fatigue), Rapide « réaction aigue » (angine, grippe, infection urinaire, …), Lente « réaction chronique » (rhumatisme, tendinite, …) ou « réaction dégénérative » (Alzheimer, cancer, …)
Les mécanismes d’action en cas d’agression sont :
IMMUNITAIRE par les anticorps et lymphocytes, ce qui est Lent et spécifique
INFLAMMATOIRE ce qui est rapide et non spécifique
Quels sont les signes de l’inflammation?
Le fait que ce ne soit pas spécifique créée une réaction que se généralise au corps. Les fonctions organiques s’accélèrent en activant les émonctoires, en augmentant la température corporelle et en accélérant le rythme cardiaque et ceci afin d’éliminer l’élément nocif.
Les signes de l’inflammation sont décrits depuis CELSE (30 ans avant J.C.) : Rougeur en dilatant les vaisseaux pour amener le sang et les éléments qu’il contient dans la zone concernée, Tuméfaction en laissant le plasma et les éléments qu’il contient passer dans le liquide extra cellulaire pour favoriser le nettoyage, Douleur par le choc initial et/ou par la pression des liquides sur les récepteurs sensoriels de la douleur, Chaleur par augmentation de l’activité locale pour détruire l’élément toxique, Impotence puisque le corps est en alerte.
Quelle est la conduite à tenir?
La conduite à tenir est donc de respecter et d’induire l’ouverture des capillaires par une lampe infra-rouge par exemple, de favoriser le passage du plasma par le drainage lymphatique, de diminuer la douleur en limitant l’amplitude des mouvements et surtout de respecter l’augmentation de température.
Quels sont les médiateurs de l’inflammation?
Lors d’une agression, il y a deux types de médiateurs qui sont libérés. Les prostaglandines de type I qui ont une tendance anti-inflammatoires et les prostaglandines de type II qui ont une tendance pro-inflammatoires. Chaque type a son intérêt, le type II créée la réaction inflammatoire en augmentant la température, vasodilatation, … Tandis que le type I réduit l’inflammation en créant une vasoconstriction, en diminuant la perméabilité des liquides et donc l’œdème et ainsi la douleur.
L’équilibre entre ces deux types est nécessaire pour limiter la propagation de l’inflammation. Les anti-inflammatoires chimiques classiques AINS limitent le développement des prostaglandines de type II mais si la cause de l’inflammation n’est traitée, la chronicité s’installe !
Quelles sont les causes de l’inflammation chronique ?
Cela peut être dût à un déficit de prostaglandine de type I, à une infection qui entretient l’inflammation, à des allergènes qui ne sont pas neutralisées ou une surcharge en toxines.
Les traitements actuels reposent sur les anti-inflammatoires chimiques, la cortisone (immuno-dépresseur et déminéralisante), les anti-histaminiques qui bloquent les prostaglandines de type II mais ne résout en rien le problème puisqu’ils agissent sur des symptômes et non l’origine de l’inflammation. L’inflammation devient alors chroniques.
Comment traiter l’inflammation?
Comment stimuler la sécrétion des prostaglandines de type I, anti-inflammatoires ?
Il faut apporter par le biais de l’alimentation des acides gras essentiels. L’apport d’oméga 3 est important puisqu’il permet la synthèse de prostaglandines type I. L’apport d’oméga 6 est nécessaire même s’ils permettent la sécrétion de prostaglandine type II à l’origine de l’inflammation. L’idéal serait d’amener 1 oméga 3 pour 1 oméga 6.
J’ai publié précédemment un article concernant l’équilibre Oméga3/Oméga6 dans notre alimentation moderne. Voici le lien « Pourquoi se traine-t-on des kilos superflus? Sucres raffinés, Oméga3/Oméga6 »Il est intéressant de savoir, par exemple, que l’huile d’olive contient 70% d’oméga 6 donc pour contrebalancer il est judicieux d’y inclure des noix sources d’oméga 3.
L’inflammation locale est souvent nécessaire voir indispensable mais l’inflammation générale doit être traitée !
À court terme, les anti-inflammatoires chimiques peuvent être utilisé en première intention si l’inflammation est trop douloureuse et que les prostaglandines de type I sont dépassés.
À long terme, une supplémentation en oméga 3 devra être vite mise en place pour stimuler la synthèse des prostaglandines de type I. L’effet des omégas 3 n’est pas instantanée, il faut plusieurs semaines pour avoir des effets visibles mais ils seront sûrs. La carence en omégas 3 va se combler puis il faudra chaque jour apporter 2g pour entretenir les réserves. Il faudra parallèlement rechercher la cause de cette inflammation pour la traiter.
Il existe aussi des substances végétales qui bloquent ou limitent les médiateurs de l’inflammation telle que le chavicol dans le basilic, la curcumine dans le curcuma ou la citronnella dans l’eucalyptus citronné.
Les granions de cuivre, de silicium, de zinc, de cuivre sont utilisés comme modificateurs du terrain en particulier au cours d’états infectieux et viraux, d’états grippaux, au cours d’affections rhumatismales inflammatoires ou au cours de l’arthrose. Ils ont une action bénéfique et synergique sur la vie cellulaire du tissu conjonctif ( tissu qui maintient et lie toute les structures du corps ) et sur ses constituants essentiels, l’élastine et le collagène.
Il existe des moyens thérapeutiques prodigués par un Kinésithérapeute qui travaillera sur la circulation des liquides par des techniques de mises en tensions capsulaires, de travail dans les fins d’amplitudes articulaires, de pompages, de mobilisations passives, d’étirements, ….
Que faire lorsque l’inflammation est devenue chronique et provoque des maladies ?
Toutes ces maladies sont des pathologies d’encrassement de l’organisme par l’élément qui lui est toxique. Il existe la Méthode Seignalet dont les principes reposent sur ce constat : « L’hyper-perméabilité intestinale permet le passage de molécules exogènes et provoquerait un processus inflammatoire chronique et une réponse immunitaire qui, en fonction du terrain, aboutirait à l’apparition d’une maladie auto-immune, d’une maladie dite d’encrassage ou encore de pathologies dites d’élimination. »Les résidus alimentaires ou bactériens sont capturés par le système immunitaire puis dirigés vers les émonctoires naturels de l’individus, provoquant une inflammation de l’organe cible.
Pour l’organe émonctoire digestif, nous trouvons des pathologies telles que la colite, la gastrite ou la maladie de Crohn. Pour l’organe émonctoire cutané, nous trouvons l’acné, l’eczéma, l’urticaire, le psoriasis. Pour l’organe émonctoire pulmonaire, nous trouvons la bronchite chronique ou l’asthme.
Quels est le lien entre inflammation et acidose ?
L’acidose est étroitement liée au processus inflammatoire chronique puisque cette acidité dégrade le tissu conjonctif et cela créée une inflammation locale qui se généralise.
J’ai publié récemment en article sur ce sujet, voici le lien : « L’acidose -Comment l’acidose nous abîme à petit feu? »
Quels est le lien entre inflammation et Stress chronique ?
En situation de stress, les glandes surrénales sécrètent du cortisol et le système nerveux sympathique secrète de la noradrénaline. Si le stress devient chronique, ces deux substances diminuent la réponse immunitaire et les glandes surrénales s’épuisent. C’est là que l’inflammation survient. Il existe des plantes telles que le cassis ribes nigrum, l’épinette noire ou le pin sylvestre qui stimule la fabrication par le corps d’hormones stimulant les surrénales et aux vertus anti-inflammatoires et anti-infectieuses.
Pour limiter l’impact de l’inflammation sur votre organisme, il vous faudra adopter une alimentation riche en Oméga 3 avec une surveillance sur les aliments acidifiants et maintenir une activité physique régulière (voir article sur L’Acidose) et ceci afin d’avoir un terrain à tout épreuve. Si une agression survient, vous repérerez les signes de l’inflammation et adopterez les bons gestes dès le départ afin de ne pas basculer vers une inflammation chronique. Si l’inflammation chronique est déjà présente, vous pourrez adopter une alimentation suivant la méthode Seignalet qui est un vrai travail de fond sur votre terrain. Pour lutter contre le stress, vous pouvez expérimenter la pleine conscience grâce aux articles précédemment publiés « Vivre l’expérience de la pleine conscience ».
Liens :
Premier contact avec la pleine conscience
Le Scan Corporel et le Souffle
Élargir sa conscience au monde extérieur
et d’autres expériences à venir…
Sources : Formation Kiné Formations avec Thierry Blain- L’inflammation les outils thérapeutiques
Illustration : Seignalet.fr