Syndrome du côlon irritable

Il touche 1 personne sur 3 et est aussi appelé syndrome de l’intestin irritable ou colopathie fonctionnelle.

Les 3 signes qui le caractérisent sont:

  • Douleurs et crampes abdominales, soulagées par l’expulsion de gaz et/ou selles
  • Constipation et/ou diarrhée, parfois en alternance
  • Flatulences et ballonnements

Ces symptômes surviennent au minimum 3 jours/mois, varient d’un individu à l’autre et apparaissent indépendamment ou parfois associés.

Les facteurs déclenchants

Les causes exactes de cette maladie ne sont pas encore mises en évidence mais une hypersensibilité et des troubles de la motricité du tube digestif sont mis en exergue.

De facteurs déclenchants sont pourtant identifiés comme des habitudes alimentaires, la prise d’antibiotique ou de médicaments qui peuvent déséquilibrer notre flore intestinale, un défaut de sécrétion de la sérotonine et l’impact psychologique.

Les traitements

Les médicaments classiques

Il n’existe pas de protocoles médicamenteux précis. Les patients passent de médicaments à d’autres en fonction des manifestations de l’instant comme les anti-spasmodiques et antalgiques pour gérer les douleurs. Durant les épisodes de constipations, des suppléments de fibres, émollients ou laxatifs peuvent être utilisés mais ces derniers ont un impact négatif sur la motricité de l’intestin. Et c’est la même chose pour les anti-diarrhéiques

Acquérir de nouvelles habitudes alimentaires

Un suivi alimentaire adapté et équilibré en fonction des observations de chacun devra être mis en place pour prévenir les manifestations.

Il est mis en évidence que les matières grasses et le chocolat sont à limiter puisqu’ils ont tendance à stimuler les contractions de l’intestin. Certaines boissons comme l’alcool, le café ou les boissons caféines ont aussi cette tendance.

Certains aliments tels que les choux, brocolis sont générateurs de gaz et ballonnements, il est intéressant de les éviter.

La salade et les légumes crus peuvent irriter les intestins hypersensibles, il sera donc intéressant de les consommer en fin de repas. Les piments et les épices peuvent agresser l’intestin, vous pouvez plutôt utiliser des herbes aromatiques.

L’hypersensibilité digestive peut aussi être mise à rude épreuve avec les boissons gazeuses et jus de fruits. Préférez boire régulièrement au cours de la journée de l’eau, en y infusant de la menthe ou un fruit pour lui donner du goût si vous n’êtes pas adepte de l’eau plate.

L’organisme aime la régularité alors tentez de respecter des heures de repas régulières. Vous pouvez également favoriser une alimentation indemne de tous traitements chimiques qui peuvent avoir une influence néfaste sur le tube digestif.

Les probiotiques sont intéressants, de nombreuses études montrent qu’ils aident à réguler la flore intestinale et donc la surproduction de gaz.

Diverses plantes comme la menthe poivrée pour ses vertus anti-spasmodiques et l’artichaut pour ses vertus apaisantes pour le système digestifs sont utilisés.

La prévention de toutes agressions de notre système viscérale permettra de lutter contre l’apparition de l’inflammation qui en découle en entretenant nos réserves en omégas 3. Et si l’inflammation est installée, la lutte contre celle-ci sera un axe primordial de votre traitement. J’ai publié précédemment un article la concernant.

L’inflammation – La source de nos souffrancesUn défaut de sérotonine peut aussi être à l’origine de troubles digestifs et de troubles anxieux puisqu’elle est impliquée dans de nombreuses activités organiques comme la mobilité digestive, l’humeur, le cycle biologique ou la stabilité sanguine. Elle se trouve à 80 % dans notre tube digestif et est fabriquée à partir du tryptophane (acide aminé qui se trouve dans les protéines).

Au fil de la journée, la concentration de sérotonine baisse c’est pourquoi en fin de journée nous avons l’abdomen qui gonfle et nous avons envie de déboutonner notre pantalon. Compte tenu du temps de digestion, il est intéressant de consommer des protéines au petit-dej’ (œuf, banane, amandes,….) afin que nos réserves tiennent le coup jusqu’au soir. Il existe un complément alimentaire indiqué dans la régulation de l’humeur : TRYPTOCALMLa glutamine a aussi un rôle important pour notre organisme en maintenant l’intégrité de la paroi intestinale, l’équilibre acido-basiques (lien) et notre protection immunitaire. Un stress intense émotionnel comme physique (surentrainement sportif, accident, chirurgie) peuvent diminuer nos réserves de façon considérable. Il sera alors intéressant de passer à une supplémentation par votre alimentation (c’est un acide aminé qui se trouve dans les protéines) en consultant mon article sur les sources de protéines ou par des compléments de synthèse. Le Miso est un excellent apport de glutamine!

Lien sur les différentes sources de protéinesUne activité physique de 30 minutes quotidiennement vous aidera à la fois pour votre motricité digestive, pour la gestion de votre humeur et la sécrétion de sérotonine. L’acupuncture, la méditation, l’hypnose et le yoga sont aussi de formidables approches de réduction du stress.

Certains kinésithérapeutes sont spécialisés sur les techniques viscérales. Ils vous permettront d’identifier les sources de vos maux et vous aiderons à rééquilibrer votre système digestif. Vous pouvez trouver votre thérapeute en cliquant sur ce lien.

À défaut de consensus entre les scientifiques, nous pouvons d’ores et déjà prévenir les éléments déclencheurs de ses crises et tenter de réduire l’inflammation qui découle de ce syndrome. L’expérience des spécialistes du système digestif montre que ce syndrome peut être à l’origine de nombreux troubles musculosquelettiques qui touchent nos muscles, nos tendons, nos nerfs, nos fascias, …

 

Sources  Formation Thérapie Viscérale avec Kine-formations.com